13 novembre 2012

Appel aux sympathisants et sympathisantes d’Alternative Libertaire : toutes et tous à Notre-Dame-des-Landes le 17 Novembre !!

Le samedi 17 Novembre 2012 à Notre-Dame-des Landes (près de Nantes) aura lieu une manifestation de réoccupation des terres contre le projet de construction d’un aéroport. Ce projet est l’exemple même de la mégalomanie de certains notables locaux comme J.M Ayrault (premier ministre et ancien maire de la ville de Nantes) et de leur collusion avec les intérêts capitalistes.

La construction du « troisième plus grand aéroport français » est inutile, elle ne repose sur aucun besoin des populations locales et entraînera la destruction de 2000 hectares de bocage, la disparition de centaines de terres agricoles, l’expulsion d’habitants et d’habitantes, de petits paysans et paysannes.

Ce projet se construit contre la population et dans l’intérêt des capitalistes, comme l’entreprise Vinci. Celle-ci est assurée, via un partenariat public-privé, d’une rentabilité de 11% qui sera compensée en cas de déficit par des fonds publics  ! Voilà la logique des politiciens « socialistes » : d’une main étrangler la populations à travers les politiques d’austérité et de l’autre main nourrir les vautours capitalistes !

La résistance menée par les habitantes et les habitants, les paysannes, et les paysans, depuis des années est exemplaire. L’expérience de vie autogestionnaire menée dans la ZAD (zone d’aménagement différée ou Zone à défendre) est porteuse d’une réelle dynamique de transformation sociale et écologique. Mais cette résistance a dû faire face à une féroce répression. Le gouvernement a dépensé plus d’un million d’euros en deux semaines pour envoyer sa police contre la population de la zone. Voilà la politique du gouvernement Ayrault et de ses alliés : « protégeons les capitalistes contre la population » !

La manifestation qui se déroulera à 11h à Notre Dame-des-Landes Samedi 17 Novembre est très importante. Dans de nombreuses villes en France des covoiturages, des bus partiront vers Notre-Dame-des-Landes et des manifestations locales de soutien sont organisées à certains endroits. Alternative libertaire appelle, ses militants et militantes, ses sympathisantes et sympathisants et tous celles et ceux que cette politique inique révolte à se joindre à la manifestation

Contre les cadeaux faits aux capitalistes, contre la politique antisociale de ce gouvernement, contre la destruction écologique : Manifestons le 17 Novembre

Alternative Libertaire, le 14 novembre 2012

8 novembre 2012

Face à la répression à Notre Dame des Landes et contre le projet d’aéroport deux manifestations sont programmées.

Communique de presse

L’agression subie par les habitants de la zone concernée par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44), est inacceptable
Parce qu’ils défendaient la préservation des terres agricoles, des écosystèmes, et ont mis en place des modes de vie alternatifs, les habitants de la ZAD (Zone d’aménagement différé renommée Zone A Défendre) et leurs familles ont été chassés de leurs maisons, détruites parfois illégalement, par les forces de l’ordre.
Nous condamnons la violence déployée lors des expulsions par les gendarmes mobiles et CRS envoyés par le gouvernement, qui illustre ainsi une nouvelle fois son soutien à la multinationale Vinci, maîtresse d’oeuvre du projet d’aéroport.
Depuis plusieurs années, les habitants, et les paysans de Notre-Dame-des-Landes se battent contre un projet inutile, coûteux, destructeur de la nature et des terres agricoles (1600 hectares de terres agricoles et de bocage prévus pour la construction de l’aéroport, et des milliers d’autres pour les zones commerciales et industrielles sur les 20 kilomètres qui séparent Notre-Dame-Des-Landes de Nantes). Ces terres sont indispensables pour développer une agriculture saine et de proximité, leur destruction est une signe supplémentaire que le capitalisme est un modèle de développement économique irrationnel. Quand toutes les terres agricoles seront construites comment ferons-nous pour nous nourrir, et où ira se nicher la vie végétale et animale ?
Alors que le gouvernement n’a que la réduction des déficits à la bouche, comment peut-il justifier de gaspiller des centaines de millions d’euros, voire plus, pour construire un aéroport dont il n’arrive même pas à démontrer l’utilité sociale et dont le financement va être assuré par un partenariat public privé garantissant un retour sur investissement exorbitant à Vinci ?
Depuis l’expulsion, les manifestations de soutiens et les actions entreprises un peu partout en France sont de plus en plus nombreuses et témoignent d’une résistance en marche
Nous dénonçons les expulsions et destructions, l’occupation de la zone par les forces de l’ordre, la répression, ainsi que l’acharnement du 1er ministre J.M Ayrault, ancien maire de Nantes, à poursuivre le projet d’aéroport. Nous soutenons les initiatives de soutien à la lutte de Notre-Dame-des-Landes et appelons à rejoindre les comités de solidarité et de résistance pour stopper ce projet. L’heure est à la convergence de toutes les initiatives pour faire reculer le gouvernement.
C’est pourquoi nous répondons positivement à l’appel à manifester

A Rennes, le samedi 10 novembre PLACE DE LA MAIRIE DE RENNES ( 11heures départ Hotel Rennes metropole Fréville et Conseil regional – Patton )

A Notre Dame des Landes le samedi 17 novembre à 11 h pour la réoccupation du site, a l’appel d’occupantEs de collectifs solidaires.

SIGNATAIRES : ALTERNATIVE LIBERTAIRE 35, GAUCHE ANTICAPITALISTE 35, PARTI DE GAUCHE rennes, GAUCHE UNITAIRE rennes, Nouveau Parti Anticapitaliste 35, ATTAC Rennes, SUD rail Bretagne, SUD education 35

7 novembre 2012

« Choc de compétitivité » : quand le patronat écrit le programme du gouvernement

Avec les mesures annoncées mardi 6 novembre par Jean-Marc Ayrault sous le nom de « Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi », la connivence entre ce gouvernement fantoche, le patronat et les capitalistes apparaît plus claire que jamais. Ce sont les travailleurs, les travailleuses, les retraité-es, les jeunes qui vont payer les pots cassés. Rien d’étonnant donc à ce que l’UMP et le Medef s’en félicitent haut et fort : « Le corset qui enserre l’entreprise va être desserré », a fanfaronné Laurence Parisot, présidente du Medef.

Et il y a effectivement pour les capitalistes de quoi se réjouir, puisqu’ils vont bénéficier de cadeaux fiscaux d’un montant de 20 milliards d’euros par an ! Ces cadeaux seront compensés par une baisse des dépenses publiques (moins d’aides sociales, moins de services publics) et par une augmentation des prix par l’intermédiaire de la hausse de la TVA : le taux normal de TVA passe de 19,6% passe à 20%, le taux intermédiaire de 7% à 10%. Or, la TVA est l’impôt le plus injuste puisqu’il touche de la même façon les plus pauvres et les plus riches.

Ces mesures sont faites, si l’on écoute le gouvernement, pour restaurer la sacro-sainte « compétitivité » et ainsi « garantir » la pérennité de l’emploi, pour le plus grand intérêt des travailleurs et des travailleuses elles-mêmes. Cette politique est dans la continuité de celle des gouvernements précédents, qui n’ont en aucun cas pu empêcher les licenciements, les délocalisations et la misère sociale. En réalité, il s’agit simplement de restaurer les profits des capitalistes émoussés par la crise, au détriment de celles et ceux qui produisent les richesses : les travailleurs et les travailleuses.

Ainsi, ce qui va être mis en place par ce gouvernement prétendument de gauche n’est rien d’autre qu’un vaste mouvement de redistribution des richesses en faveur de ceux qui en ont déjà le plus : les capitalistes. Face à ce type de politique criminelle qui produit déjà des dégâts considérables dans d’autres pays (Grèce, Espagne), qui écrase les populations au profit des riches, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes : partout dans les entreprises, les quartiers, les lieux d’études, unissons-nous pour construire la résistance et la solidarité. Défendons la perspective d’un changement de société anticapitaliste et autogestionnaire.

Alternative libertaire, le 7 novembre 2012

3 novembre 2012

Motion d’actualité en soutien à la lutte contre l’aéroport de Notre Dame des Landes

La lutte contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes est actuellement sous les feux de l’actualité. Ce projet, vieux de 40 ans, doit aboutir à la construction du 3ème aéroport de France au Nord de Nantes, sur plus de 2000 hectares de zones humides et de bocages, à la richesse sociale et écologique reconnue.

Illégal, ce projet ne prévoit aucune mesure de compensation écologique pour la destruction de cette zone. Large plan d’aménagement territorial du grand Ouest, totalement inutile pour la population locale, ce projet profitera directement – via un Partenariat public-privé (PPP) – aux entreprises capitalistes (Vinci…) et à leurs complices politiques (Ayrault et alii). Le groupe Vinci est assuré d’une rentabilité de 11% compensée en cas de déficit par des fonds publics.

La construction de l’aéroport implique plus globalement la mise en place de Lignes grande vitesse (LGV), de zones industrielles et de dessertes routières. Les populations vivant sur la zone depuis longtemps – paysans et paysannes, « simples » habitant et habitantes – et celles plus récemment installées devront payer les conséquences sociales et sanitaires du projet. Les résidents et résidentes de la ZAD (Zone d’aménagement différé renommé Zone à défendre) ont su revivifier la lutte à une période où les associations locales et les élu-e-s semblaient la déserter. Les Zadistes ont mis en place une vie riche, alternative et autonome en intégrant le maraîchage et le petit artisanat. Leur expérience de vie autogestionnaire est porteuse d’une réelle dynamique de transformation sociale et écologique.

Aujourd’hui, le gouvernement PS-EELV ne recule devant rien pour mener à bien le projet. Il bafoue sans vergogne ses promesses électorales. La répression déployée pour expulser les occupant-e-s de la ZAD à quinze jours de la trêve hivernale et réprimer la contestation est sans précédent (1 Zadiste pour 10 flics). Ironie du sort, à l’heure de l’austérité et des restrictions budgétaires le dispositif d’expulsion et de destruction aura coûté 1 Million d’€ en 2 semaines.

Alternative Libertaire s’engage activement dans cette lutte en soutenant les populations rurales, les Zadistes, les paysannes et les paysans, les habitants et habitantes.

Nous appelons la population à s’investir dans les nombreuses actions de résistance qui fleurissent partout en France malgré la collusion des partis politiques et le silence complice de la majorité des médias.

La prochaine journée d’action aura lieu le 17 novembre autour de la réoccupation de la ZAD à Notre Dame des Landes.

Congrès d’Alternative libertaire, Toulouse le 3 novembre 2012

2 novembre 2012

Guéant en a rêvé, Valls l’a fait ! Liberté pour Aurore Martin.

Un peu plus de deux ans après l’émission d’un mandat d’arrêt européen pris à son encontre par un juge espagnol pour son appartenance à l’organisation basque Batasuna, Aurore Martin a été interpellée hier, puis remise à l’état espagnol, pour qui revendiquer son appartenance au peuple basque mérite douze ans de prison.

Cette arrestation sonne comme nouvelle provocation de Valls après sa déclaration du 28 octobre dernier « Il n’y aura pas de Pays Basque français dans la prochaine loi de décentralisation. Il n’y aura pas de structure administrative basque, nous ne voulons pas ouvrir ce débat ». Alors même qu’ETA semble vouloir privilégier une solution politique, Valls préfère se ranger à la politique ultra répressive de Rajoy dont le Parti Popular se pose en digne héritier du Franquisme, montrant clairement son absence de volonté de résoudre politiquement le conflit basque.

Enfin, cette arrestation crée un précédent historique avec l’extradition d’une ressortissante française en raison de son appartenance à une organisation pourtant tout à fait légale sur le territoire français.

Alternative Libertaire demande la libération immédiate d’Aurore Martin et son retour au Pays Basque.

Alternative Libertaire, le 2 novembre 2012
12 septembre 2012

Afrique du Sud : Sommet d’oppression politique après le massacre des mineurs

Jeudi 16 août, la police sud-africaine tirait à balles réelles sur les grévistes d’une mine de platine à Marikana, assassinant froidement 34 personnes. En conflit depuis plus d’un mois avec l’exploitant britannique, Lonmin, les mineurs ne réclamaient pourtant rien d’autre que l’augmentation de leurs salaires de misère (400 euros par mois). Quelques jours plus tard, 270 de leurs compagnons grévistes étaient emprisonnés par le parquet, inculpés de meurtre sur la foi d’une clause de loi anti-émeute remontant… à l’Apartheid. Ultime affront, ils ont été libérés le 2 septembre, après l’inhumation de leurs camarades.

Nous condamnons cette violence inouïe directement causée par l’attitude coupable et provocatrice du gouvernement sud-africain. Ces évènements prouvent que celui-ci mène une guerre ouverte contre les travailleurs et travailleuses, et contre les pauvres. Car c’est avec la complicité du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), et en collusion avec le syndicat NUM (National Union of Mineworkers), que des industriels tels que Lonmin exploitent à ce point leurs salarié-e-s. Ce gouvernement n’est donc pas étranger aux affrontements mortels entre syndicalistes, qui ont servi d’alibi au massacre perpétré ensuite par les forces de police.

Oppression politique, répression syndicale, police ultra-militarisée, voilà bien tous les signes d’une dictature capitaliste, corrompue et meurtrière, où tous les faux-semblants du gouvernement sud-africain n’apparaissent plus que comme une scandaleuse provocation.

Alternative libertaire condamne le massacre et l’emprisonnement des grévistes, et exprime un soutien et une solidarité sans faille aux ouvriers-ères qui se battent pour leurs conditions de travail dans le contexte sud-africain de violence et de privation de liberté.

Alternative libertaire, le 4 septembre 2012

25 août 2012

Commémoration de la libération de Paris – Hollande fait arrêter les libertaires

Aujourd’hui, 25 août 2012, avait lieu une cérémonie commémorant la libération de Paris par la deuxième division blindée. La plaque déposée par François Hollande fait explicitement référence à la Nueve, des militants espagnols anarchistes et antifascistes qui avaient rejoint l’armée de libération. Venu commémorer la participation de ces courageux militants anarchistes à la libération de Paris, des camarades de notre organisation Alternative libertaire et de la Fédération anarchiste se sont retrouvé-e-s pris à parti par les forces de l’ordre. Bien que la commémoration fut publique, nos camarades se sont vu accusé-e-s de procéder à des rassemblements non autorisés et de brandir des drapeaux non républicains – les drapeaux étaient noirs. Une vingtaine de camarades sont actuellement retenu-e-s en garde à vue au commissariat du 8e arrondissement. Face à l’arbitraire policier et aux évidentes restrictions de la liberté d’expression, nous exigeons la libération de nos camarades.

Alternative libertaire, le 25 août 2012

16 août 2012

Solidarité avec les Roms

Cet été des Roms ont été expulsé-es d’une bonne dizaine de lieux (camps, squats, bâtiments…). A cela on doit ajouter qu’un charter est parti de Lyon plein de rentrant-es « volontaires ». Ceux et celles expulsé-es mardi matin logeaient dans un bâtiment permettant des conditions de vie décentes et étaient soutenu-es par le voisinage. »

Les conséquences de ces expulsions sont : la perte de toutes les affaires des personnes expulsées (sauf ce qu’elles peuvent emporter en un voyage), la mise à la rue de familles entières qui se réinstalleront plus loin après avoir erré un peu, la déscolarisation des enfants et surtout la difficulté à continuer la solidarité… Elles ne résolvent rien et caressent seulement les racistes dans le sens du poil. Les personnes raccompagnées dans les pays d’origine, où elles sont assez maltraitées pour préférer la police d’ici, reviendront.

Ceux et celles qui se souviennent des protestations de Valls et Hollande au moment où Sarko et son gouvernement chassaient les Roms ont la énième et peu nécessaire confirmation de l’hypocrisie absolue et de la droitisation du gouvernement actuel.

Ce ne sont pas les urnes qui nous permettront de sortir des situations de violence et de pauvreté mais bien nos luttes et nos solidarités. Ce ne sont pas les politiciens qui stigmatisent les personnes étrangères pour éviter l’unité contre leur propre politique qui feront quoi que ce soit pour l’égalité mais bien nos actions et nos combats.

Solidarité avec les Roms, partout, hier comme demain.

Alternative libertaire le 16 août 2012

16 août 2012

Le mouvement antiraciste perd un grand militant

Mouloud Aounit nous à quitté-e-s, le mouvement antiraciste perd un grand militant

Mouloud Aounit nous a quitté-e-s le 10 août dernier.

Militant antiraciste, secrétaire général puis président du MRAP durant de nombreuses années, il rejoint l’association en 1979 et participe aux marches pour l’égalité des années 80. Ces dernières sont à l’origine de son engagement politique.

Il fut parmi les premiers à identifier la stigmatisation des musulman-e-s qui se répand après le 11 septembre 2001, comme un néoracisme postcolonial souvent dissimulé sous les vertueuses apparences d’un républicanisme hypocrite et d’une laïcité à deux vitesses.

Engagé pour la Palestine, il subit à ce titre plusieurs agressions physiques notamment de la part de la Ligue de défense juive en 2003 à Saint-Mandé. Toutes ces prises de positions lui on valu de nombreuses hostilités à gauche comme à droite.

Mouloud les a affrontées avec courage et conviction.

Nous rendons hommage au militant, malgré les désaccords de choix politique et stratégique, comme celui de se présenter comme tête de liste du PCF au conseil régional de Seine-Saint-Denis, pour représenter les populations « issues de l’immigration ».

Mais ce choix républicain ne l’a jamais empêché de continuer à mener jusqu’au bout la lutte politique et sociale contre le racisme partout et sous toutes ses formes.

Alternative Libertaire présente à sa famille et à ses proches ses sincères condoléances, et salue sa mémoire.

Alternative libertaire, le 15 août 2012

15 août 2012

Relaxe définitive pour le secrétaire de SUD-PTT d’Ille et Vilaine

Le 25 mai 2012, Serge Bourgin, secrétaire départemental de SUD-PTT, était cité à comparaître devant le tribunal correctionnel suite à une manifestation qui s’est déroulée il y’a presque deux ans.

Le 19 octobre 2010, un rassemblement contre la réforme des retraites et pour le soutien aux grévistes des raffineries réquisitionnés était organisé par plusieurs syndicats dont l’union syndicale Solidaires d’Ille et Vilaine. Il se déroulait devant le dépôt de carburant de Vern sur Seiche. Les manifestants avait été immédiatement repoussé par les gendarmes et avait ainsi reculé sur plus de 800 mètres bloquant la circulation. Une « subaru » de la gendarmerie avait été ainsi prise dans le bouchon. C’est un gendarme, conducteur de cette « subaru » qui accusait Serge Bourgin d’avoir tenté de lui porter un coup par « la pointe de son drapeau à travers la vitre ouverte, drapeau qu’il aurait esquivé ! » Ceci constituerait une « violence volontaire à personne dépositaire de l’autorité publique » (puni au maximum de 3 ans de prison et de 45 000 euro d’amende) !

Or, il n’y avait eu lors de cette manifestation, aucune dégradation, aucune arrestation, aucun blessé. D’ailleurs le gendarme accusateur ne justifiait d’aucune égratignure, ni lui ni la voiture !

A l’audience, il était clairement apparu les incohérences de l’accusation. Pourtant, cela n’avait pas empêché la procureure de requérir 3 mois de prison avec sursis ! Le jugement est intervenu le 22 juin 2012 : « Relaxe au bénéfice du doute ». Le ministère public et le gendarme avaient 10 jours pour interjeter appel. Ils ne l’ont pas fait. La relaxe est donc définitive. Tant mieux ! Et nous pensons que la mobilisation et les soutiens importants ont été essentiels au résultat. Mais il faut rappeler qu’à l’occasion de ces manifestations du mois d’octobre 2010 pourtant fort pacifiques, il y a eu plus de 2 000 arrestations et quelques dizaines de condamnations….

Et pour nous… il n’y a aucun « doute » : C’est le contexte de crise économique du capitalisme qui favorise la criminalisation de l’action syndicale et l’action des salariés. En effet, compte tenu de cette situation économique et sociale, les gestionnaires du capitalisme déclinent sur tous les tons que :  Le coût du travail est trop élevé (il faut donc diminuer les salaires comme en Grèce par exemple)  Le coût de la protection sociale est trop élevé (déremboursement des médicaments, recul de l’âge de la retraite, etc…)  Les salariés doivent « s’adapter » et accepter les plans de licenciements massifs (automobile, etc. ) En clair, les salariés doivent payer la crise économique et le renflouement du capitalisme financier (banques, assurances, état). Et ils doivent le faire « gentiment ». Or là où il y a régression sociale et recul du niveau de vie, il y a révolte légitime… Les gouvernements anticipent donc pour criminaliser l’action des salariés : surveillance vidéo massive dans les entreprises, criminalisation des syndicalistes combatifs, interdiction de manifester (Québec), etc…

Les rapports sociaux vont donc se tendre… Il serait naïf de ne pas s’y préparer.

Rennes le 23 juillet 2012

Source : Solidaires 35

14 août 2012

Face à la crise, la seule solution, à Aulnay comme ailleurs, est l’expropriation des capitalistes !

A PSA, les licenciements c’est maintenant !

Les intentions de PSA étaient déjà connues depuis longtemps mais la direction a officialisé jeudi 12 juillet un plan de licenciements massif qui s’accompagne de la fermeture du site d’Aulnay-sous-Bois. Alors que l’entreprise continue de faire des bénéfices et d’engraisser ses actionnaires, ce sont 8000 salarié-es qui vont être sacrifié-es sur l’autel de la « compétitivité », à Aulnay mais aussi sur le site de La Janais, près de Rennes. Au-delà, ce sont des milliers d’emplois qui sont menacés chez les sous-traitants de PSA et autant de familles qui vont plonger un peu plus dans la précarité.

Même si l’industrie automobile n’est pas à l’image de la société écologiquement responsable que nous voulons construire, nous ne pouvons rester les bras croisés quand une entreprise s’apprête à supprimer des emplois et à liquider les outils de production pour servir la soif de profit des capitalistes aux commandes.

Face à cela, seule la lutte des travailleuses et des travailleurs peut imposer la sauvegarde de l’emploi par la reprise en main de l’entreprise sous contrôle des salarié-es. A Aulnay comme ailleurs, la réponse au terrorisme patronal, c’est l’expropriation du capital et la réquisition des machines pour préparer l’autogestion et la reconversion écologique de la production. Les plans de licenciements vont se multiplier, il va donc falloir multiplier les ripostes pour se débarrasser des donneurs d’ordre irresponsables et mettre réellement la production au service de la population.

Face à la crise, la seule solution, à Aulnay comme ailleurs, est l’expropriation des capitalistes !

Alternative libertaire, le 13 juillet 2012

13 août 2012

Conférence sociale : communiqué commun d’AL, MOC, NPA

Alors que s’achève la conférence sociale entre le patronat, les syndicats et le gouvernement, il apparaît très clairement que ce dernier ne se donne aucun moyen pour bloquer les licenciements et a clairement choisi en faveur de qui il allait gérer les affaires.

Le ministère du redressement productif, censé sauvegarder les bassins d’emplois, est avant tout un ministère de la parole et de la communication destiné à faire passer la pilule et à occuper le terrain médiatique sans proposer d’alternative aux licenciements et aux mesures d’accompagnement classiques.

Face à cela, et alors que les projets de délocalisation et les plans de licenciements se multiplient, seule l’intervention des travailleuses et des travailleurs ainsi que la coordination de leurs luttes peut faire pencher la balance du bon côté et imposer des choix politiques propres à faire reculer les capitalistes et à les priver de leur pouvoir de décision. Le droit de veto des travailleuses et des travailleurs sur les licenciements, la réquisition des entreprises, la réduction du temps de travail sans baisse de salaire, la mise en place de services publics réellement contrôlés par la population sont autant de revendications qui peuvent être portées pour lutter contre la loi des patrons. Au-delà de cela, reprendre en main les entreprises, c’est aussi repenser l’organisation du travail et l’organisation de la production pour prendre en compte les besoins réels de la population et non alimenter une soif de croissance débridée et mortifère. On ne peut en effet prétendre rompre avec le capitalisme sans rompre avec le productivisme et la surexploitation de l’environnement.

Nous ne sommes pas dupes du « changement » promis par le nouveau gouvernement et la politique qu’il entend mener reste une politique de rigueur, dans la droite ligne de l’austérité qui s’impose de plus en plus à l’échelle européenne, notamment par le biais d’un “pacte budgétaire” approuvé par le nouveau gouvernement sans que le population ait son mot à dire. Pour imposer le retour à l’équilibre budgétaire, Hollande et Ayrault s’apprêtent à continuer la saignée des services publics en taillant dans les effectifs et en poursuivant la politique de blocage des salaires des fonctionnaires. Et ce ne sont pas les 120 milliards d’euros d’aides et de prêts pour les grands travaux en Europe qu’ont promis de débloquer les dirigeants européens qui sont de nature à atténuer ce régime de rigueur. De même, ils parlent de mettre en place une taxation sur les transactions financières sur laquelle ils sont incapables de se mettre d’accord mais qui ne permettrait de récupérer qu’une infime partie des profits accumulés par les capitalistes.

Pour toutes ces raisons, nous estimons qu’il est urgent de rompre avec l’attentisme qui accompagne les premiers pas de ce gouvernement.

L’attentisme a dominé les expériences précédentes de la gauche au pouvoir qui ont toutes débouché sur des plans d’austérité et une aggravation des inégalités de richesses. Nous ne voulons pas que les mêmes causes produisent les mêmes effets, c’est pourquoi nous pensons qu’il est important de construire dès maintenant une opposition de gauche, autre, anticapitaliste et donc alternative aux politiques patronales et gouvernementales. Ne pas le faire revient à laisser la droite et surtout l’extrême droite incarner à elles seules une opposition politique, alors que leur seul but est de (re)prendre le pouvoir pour incarner un état toujours plus autoritaire, inégalitaire et raciste !

Les travailleuses et les travailleurs s’apprêtent à subir une violence sociale sans précédent du fait de la multiplication annoncée des plans de licenciements et pour arrêter de subir et reprendre les choses en main, il n’y a pas d’autre choix que de rompre avec le capitalisme en imposant une redistribution des richesses. Miser sur une hypothétique croissance pour améliorer la situation, c’est se laisser prendre au jeu d’une économie productiviste dominante dans laquelle nous sommes toujours perdant-es. Et quel que soit le gouvernement au pouvoir, seule l’intervention directe de tou-tes les exploité-es et de tou-tes les opprimé-es pourra faire tomber le mur de l’argent !

Mercredi 11 juillet 2012

Alternative Libertaire,  le Mouvement des Objecteurs de Croissance, le Nouveau Parti Anticapitaliste.